noLand’s man – Enquête sur les pratiques et les valeurs d’un peuple invisible

La recherche interroge les résonances que ce rapport à la mobilité pourrait avoir avec des évolutions sociétales plus larges. Le projet a fait l’hypothèse que le mode de vie des néo-nomades, aujourd’hui marginal, fait écho à des tendances socio-économiques de fond (précarisation des contrats de travail, souhait de devenir propriétaire, importance croissante accordée aux loisirs et à l’épanouissement personnel…). Il pourrait préfigurer de nouveaux ancrages spatiaux et professionnels, de nouveaux modèles d’habitat et de mobilité, qui pourraient se généraliser dans le futur. La recherche s’est attachée à étudier ce mode d’habiter mobile dans ses dimensions innovantes : dans un monde marqué par le « tournant de la mobilité », le néo-nomadisme est une des réponses possibles à la redéfinition des rapports entre ancrage et mobilité, enracinement et liberté. L’originalité du projet tient à son ambition d’éclairer les mécanismes contemporains de la mobilité en proposant une anthropologie des bords de route.
Le collectif noLand, composé de Sophie Greiller, architecte, Yves Pedrazzini, sociologue, Maude Reitz, anthropologue, et Ferjeux van der Stigghel, photographe, ont mené l’enquête. Le projet repose sur un travail de terrain approfondi visant à rendre compte des logiques et des pratiques associées à ce mode de vie nomade : immersion dans des campements néo-nomades, partage d’expériences, récits de vie. Les membres du collectif ont mobilisé les méthodes et outils de leurs disciplines respectives pour croiser les approches et offrir une appréhension fine des mondes néo-nomades.
Ce travail a pris comme point de départ un campement de l’Estaque à Marseille a donné lieu à une exposition virtuelle sur Artistic Lab.
-
Le projet a donné lieu en 2013 à une première exposition, Travellers, campements et bords de ville , présentée à la Maison Rouge (Paris) et à Yes we camp (Marseille). Une deuxième exposition, Néo-nomades, campements et bords de route , enrichie de nouveaux clichés, a été présentée à la bibliothèque universitaire du Havre en novembre 2014.
-
Les photographies de Ferjeux van der Stigghel ont été présentées du 20 septembre au 1er octobre 2016 à Aix-en-Provence dans le cadre d'une exposition-vente.
-
Elles ont également été exposées lors de l’exposition Mobile/Immobile, présentée aux Archives nationales de France de janvier à avril 2019.
Le collectif noLand – un photographe, une architecte, une anthropologue et un sociologue – a exploré le monde des « néo-nomades », ces individus qui rompent avec la sédentarité pour adopter un habitat mobile. L’objectif de l’étude a été de découvrir les fondements politiques et culturels de ce mode de vie mobile, les croyances et valeurs qui lui sont associées, mais aussi les savoirs et arts de faire qui lui sont propres et fondent une culture commune qui ne peut être résumée à la marginalité, géographique ou sociale. Découvrez l'exposition virtuelle sur <a href="http://artisticlab.forumviesmobiles.org/fr/neo-nomades-un-mode-de-vie-du-futur">Artistic Lab</a>.