Quel avenir pour les mobilités dans les espaces peu denses ?

Ces tables rondes feront l’objet d’un enregistrement vidéo et seront diffusées en direct sur le site internet du Sénat : http://www.senat.fr

Les dernières décennies ont été marquées par le renforcement du poids économique, démographique ou encore culturel des métropoles, qui peuvent être vues comme une force d’attraction pour les espaces environnants. Le phénomène métropolitain structure fortement le paysage des mobilités.

Mais la métropolisation ne se déploie pas partout de manière uniforme. Par ailleurs, les espaces à forte densité présentent des inconvénients qui conduisent une part croissante de la population à chercher à y échapper : un sondage réalisé après le confinement montrait que, outre la question du prix du foncier, 64 % des Franciliens souhaitaient quitter l’Ile-de-France, territoire de loin le plus dense du pays.

Les espaces à faible densité pourraient bénéficier d’une attractivité nouvelle, mais cette attractivité se heurte à la question des mobilités du quotidien. Nos campagnes ont été déséquipées en transports collectifs ces dernières décennies et disposent aujourd’hui de peu de solutions de mobilité collective. La voiture individuelle y demeure le mode dominant de déplacement. Le rapport de la délégation à la prospective du Sénat de novembre 2018 montrait que le risque était de voir les nouvelles formes de mobilité se déployer à plusieurs vitesses : rapidement dans les espaces denses, et lentement voire pas du tout dans les campagnes et le périurbain éloigné des cœurs de métropoles.

L’objet des deux tables rondes consiste, près de deux ans après le rapport de la délégation à la prospective du Sénat et près d’un an après le vote de la loi d’orientation des mobilités (LOM) à caractériser les espaces peu denses, identifier les attentes et les corrélations qui peuvent y être trouvées entre mobilités et densité de lien social, faire connaître les expériences qui y sont menées et imaginer les mobilités de demain dans nos campagnes. Ira-t-on vers des mobilités plus actives, vers de la dé-mobilité, vers la socialisation de la voiture ? Pourra-t-on apporter des solutions similaires dans les périphéries urbaines et dans les espaces très peu denses ? Ces questions sont ouvertes et il est urgent de donner aux espaces peu denses de nouvelles perspectives, attendues par les 20 millions de français qui y résident.

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